La néophobie alimentaire : comment aider votre enfant à passer ce cap ?

La néophobie alimentaire : comment aider votre enfant à passer ce cap ?



🔎 La néophobie alimentaire, quézako ? 🔍

 

👉 La néophobie alimentaire, qui survient entre 2 et 6 ans, est une étape normale et quasi inévitable du développement de l’enfant.

👉 C’est littéralement la peur (phobie) de la nouveauté (néo).

👉 Cette peur se traduit par une grande réticence à goûter de nouveaux aliments ou à trouver mauvais tout nouvel aliment qu’ils acceptent de goûter.

👉 L’enfant n’est ni capricieux, ni difficile, il passe simplement par cette étape normale du développement du goût qu’est la peur de la nouveauté.

👉 Le déclenchement de cette étape coïncide souvent avec la phase du non durant la petite enfance, mais elle survient parfois plus tard.

👉 La recherche d’autonomie (capacité de choisir et de se nourrir seul) et la recherche de sécurité en période de changement (acquisition du langage, nouvel environnement, nouveau milieu scolaire, apprentissages multiples) expliqueraient aussi en partie ce phénomène.

👉 Les enfants ne sont pas « difficiles », ils traversent une étape normale du développement du goût.

👉 Plus le répertoire alimentaire de l’enfant est large avant le début de cette phase, moins cette néophobie risque d’être prononcée, d’où l’intérêt dès tout petit de proposer un éventail large d’aliments.

👉 Heureusement, la néophobie alimentaire s’atténue avec le temps pour finalement disparaître.

 

💡💡💡Voici quelques astuces afin de faciliter cette étape de transition !


🔎 La familiarisation 🔍 

👉 La patience est de mise, il faudrait 15 à 20 présentations du même aliment pour que l’enfant soit capable d’y goûter.

👉 Un repas familial, avec des plats régulièrement proposés à tous le rassurera et l’incitera à y goûter.

👉 Attention à ne pas « saturer » l’enfant en lui proposant trop souvent du même plat.

Il est préférable de présenter les aliments rejetés environ une fois par mois.


🔎 La présentation 🔍 

👉 Mieux vaut présenter l’aliment refusé sous la même forme, afin que l’enfant puisse avoir des points de repère.

👉 En effet, un enfant percevra trois préparations différentes entre une omelette, un œuf au plat et un œuf dur et non un même aliment.

👉 Un fois l’enfant familiarisé avec une des préparations, il sera alors accessible aux nouvelles présentations et à plus de fantaisie.

 

🔎 Un cadre facilitant 🔍

👉 L’enfant associe souvent le cadre dans lequel il consomme l’aliment : ainsi les épinards de la cantine ne sont pas bons, alors tous les épinards sont mauvais !

👉 Faites en sorte que le repas soit un moment agréable, pris dans le calme, sans contrainte. L’enfant associera alors positivement l’aliment et il sera alors plus tenté de goûter la prochaine fois.


🔎 Montrer l’exemple 🔍

👉 Les enfants acceptent plus volontiers de goûter de nouveaux aliments en présence d’adultes, d’amis et de la fratrie qui les apprécient. Cela finit par piquer leur curiosité et surtout les rassurer.

👉 Si les autres les mangent avec plaisir… C’est que ce doit être bon !


🔎 Les activités 🔍

👉 Les enfants peuvent se familiariser à la nouveauté grâce à des activités culinaires : faire un potager, aller à la cueillette, proposer des dégustations…

👉 Le contact diversifié et la manipulation des aliments les familiarisent et diminuent grandement leurs peurs.

👉 L’implication des enfants dans la préparation des menus est une aide précieuse : un enfant qui cuisinera une soupe la goûtera souvent volontiers !


🔎 Le bon vocabulaire 🔍 

👉 Mettre des mots sur des aliments aide l’enfant à s’y familiariser. Nommez-le, décrivez-le, vous pouvez expliquer qu’il est modifié à la cuisson par exemple, que sa couleur peut varier.

👉 Vous pouvez également partager lors de dégustations ce pour quoi vous appréciez  cet aliment ou ce plat : la texture, l’odeur, le goût, le bruit qu’il fait quand on croque dedans.

👉 Les enfants seront à leur tour plus à même d’identifier les aliments mais aussi d’exprimer leurs goûts, dans une attitude plus nuancée lorsque de nouveaux plats leurs seront servis.


⚠️ A éviter ⚠️

👉 Pas question de forcer un enfant à manger, ni de le punir s'il ne veut pas.

👉 Cette méthode est contre productive car l’enfant va se braquer.

👉 Il faut rester dans l’incitation et la présentation renouvelée des aliments nouveaux dans un climat chaleureux.


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